Traçabilité des instruments en cabinet dentaire

La traçabilité des instruments en cabinet dentaire : une question de sécurité

En tant que Chirurgien-Dentiste, vous vous engagez chaque jour à offrir des soins de qualité, tout en garantissant la sécurité de vos patients. Mais êtes-vous vraiment sûre que la traçabilité de vos instruments est parfaitement maîtrisée ? Saviez-vous qu’un simple oubli ou une petite négligence peut avoir des conséquences lourdes ?

On sait que ce n’est pas toujours facile de suivre à la lettre chaque protocole, mais pourtant, c’est essentiel. Si vous avez un doute sur votre maîtrise du sujet, ne vous inquiétez pas : cet article est là pour vous ! Découvrez notre guide pour savoir comment démarrer et finir.

Deux formes de traçabilité

Il existe deux formes de traçabilité . Elles sont complémentaires : l’ascendante garantit la fiabilité des instruments avant leur utilisation, tandis que la descendante assure un suivi après leur usage pour prévenir tout risque sanitaire.

La traçabilité ascendante et descendante des instruments en cabinet dentaire est essentielle pour garantir la sécurité des patients et la conformité aux normes d’hygiène.

• La traçabilité ascendante permet de retrouver l’origine d’un instrument utilisé sur un patient. Elle consiste à identifier, à partir d’un instrument stérilisé, tout son parcours : d’où il vient, comment il a été nettoyé, désinfecté et stérilisé, et quelles étapes ont été suivies avant d’être mis à disposition du praticien.
• La traçabilité descendante, à l’inverse, permet de savoir sur quel(s) patient(s) un instrument a été utilisé. En cas de problème (ex. : suspicion de contamination, défaillance du processus de stérilisation), elle permet d’alerter les patients concernés et de prendre les mesures nécessaires.

Les risques d’une mauvaise traçabilité des instruments en cabinet dentaire

Comme mentionné ci-dessus, une traçabilité mal gérée peut entraîner de graves conséquences. Des conséquences pour votre cabinet, vos équipes, votre réputation et surtout pour vos patients :

• Contrôles et sanctions : Lors d’une inspection, un défaut de traçabilité peut être perçu comme un manquement grave.
• Risque sanitaire : Un instrument qui mal identifié peut compromettre l’hygiène et entraîner des infections.
• Charge mentale et stress : Ne pas savoir si un instrument a été correctement stérilisé peut devenir une source de stress.

Comment structurer un bon process de traçabilité ?

On est d’accord, ce n’est pas toujours simple de maîtriser les processus de A à Z ! Entre confusion, questions sur ce qui est juste ou faux, et comment le mettre en place efficacement… Il est facile de se perdre. Alors, reprenons les bases ensemble.

L’affichage des règles et procédures : on fait ce qui est écrit et on écrit ce qu’on doit faire

Démarrez d’abord par une stérilisation rigoureuse qui commence dès le fauteuil avec le démontage et la pré désinfection. Et en suivant les étapes tel que mentionnées ci-dessous.

Utilisez et consignez les différents tests :

• Le test Vacuum à faire tous les jours lorsque l’autoclave est froid (garantie qu’il n’y a pas de fuites et que l’autoclave est étanche)
• Le test Helix à ritualiser une fois par semaine (évalue la capacité de la vapeur d’eau à pénétrer dans les instruments creux)
• Le test Prion à chaque cycle, il doit être placé au centre de la charge et être emballé dans une gaine de sté (contrôle l’efficacité de l’autoclave de classe B à travers l’évaluation de 3 paramètres : température, temps et vapeur saturée).

À chaque cycle de stérilisation, vous devez absolument enregistrer ces informations :

• Date et heure du cycle
• Identification des instruments ou du lot stérilisé
• Paramètres de l’autoclave (température, durée)
• Personne qualifiée (Assistante Dentaire ou praticien) qui a lancé le cycle de stérilisation
• Personne qualifiée (Assistante Dentaire ou praticien) qui a procédé à la libération paramétrique

Tous ces détails doivent être consignés dans un cahier de stérilisation ou un logiciel de gestion adapté. Vous devez sauvegarder et archiver les données enregistrées par l’autoclave sur sa clé USB ou sa carte SD de façon régulière. Cela garanti ainsi la traçabilité complète de chaque instrument stérilisé et l’état de l’autoclave lors du cycle.

Toujours pour être serein et en règle, N’oubliez pas de réaliser l’entretien, la qualification de performance à l’installation et les requalifications périodiques (tous les 2 ans ou 1000 cycles de l’appareil) de vos appareils. Vous devez consigner tout cela dans le cahier de maintenance (un par appareil).

Assurez un suivi jusqu’en salle de soin

Une fois stérilisés, vous devez ensuite stocker et transporter les instruments dans les meilleures conditions. Cela garanti leur intégrité jusqu’à leur utilisation en salle de soins.

Finalisez avec l’enregistrement dans le dossier patient

Lorsque vous sortez les instruments de leur gaine stérile pour les utiliser, vous devez obligatoirement les associer au dossier du patient concerné. Cela se fait généralement en scannant le code barre des étiquettes dans le dossier patient (tous les logiciels métiers prennent en charge cette manipulation) ou en inscrivant manuellement dans le dossier patient le N° de cycle de l’autoclave dans le dossier patient.

En cas de problème (défaillance du matériel, infection, contrôle de l’ARS), vous pourrez retracer précisément quel instrument a été utilisé, quand, et à quel cycle de stérilisation il appartient.

Un accompagnement pour assurer la bonne traçabilité de vos instruments

Chez Club Santé Premium, nous sommes là pour vous aider à mettre en place des solutions de traçabilité adaptées à la taille et aux besoins de votre cabinet. Que ce soit via des logiciels spécialisés ou des formations sur les bonnes pratiques, nous pouvons vous accompagner pour que chaque étape, de la stérilisation à l’enregistrement dans le dossier patient.